Dénicher un cadeau, se faire livrer un repas, commander un livre ou tout simplement faire ses courses : la majorité des Français cherchent d’abord sur internet avant de se déplacer, et les confinements successifs ont accéléré la tendance. Ces nouvelles habitudes de consommation sont-elles sans conséquences sur l’environnement ? Pas si sûr…
Pratiques et rapides, les achats en ligne permettent de faire livrer chez soi ou ailleurs toutes sortes d’objets ou de denrées en un temps parfois record. Vêtements, fleurs, cadeaux, plats cuisinés… Plus besoin de se déplacer, il suffit de cliquer, de payer en ligne et l’affaire est conclue en quelques minutes.
Cette facilité explique l’énorme succès du e-commerce : 87 % des consommateurs ont déjà effectué des achats sur internet, révèle l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe).
Peu de gens réalisent toutefois à quel point cette « e-consommation » peut générer de la pollution. « Commande et paiement en ligne, rapidité de livraison, retours gratuits… », énumère l’Ademe, avant de poursuivre : « Acheter est extrêmement simple et les offres promotionnelles dédiées aux e-acheteurs poussent à la consommation et aux achats coup de cœur.
Derrière cette facilité se cachent pourtant des impacts en série : épuisement des ressources naturelles pour fabriquer des nouveaux produits, transports multiples, stockage, emballages… »
Alors, comment chacun peut-il agir en faveur de l’environnement ?
Parmi les conseils pratiques que donne l’Agence, en voici quelques-uns très simples à mettre en œuvre et qui feront de vous un
e-consommateur responsable.
Se poser les bonnes questions
Selon une étude Harris Interactive menée en juin 2020, 31 % des achats sont des achats impulsifs ou liés à une promotion. Avant de cliquer, demandez-vous si vous avez vraiment besoin de ce que vous êtes sur le point d’acheter.
Si la réponse est oui, vérifiez d’abord qu’il n’existe pas un modèle équivalent d’occasion. « L’intérêt du web, souligne l’Ademe, c’est justement de pouvoir comparer et de glaner des tas d’infos, notamment sur la qualité environnementale des produits : fiches produits, avis des clients, guides d’achat… Pour acheter de l’électroménager, la recherche d’infos comparatives fonctionne très bien, par exemple. »
Limiter l’impact du transport
Pour inciter à acheter, les sites d’e-commerce facilitent les retours, qui sont généralement gratuits. Mais qui dit retour dit transport supplémentaire et, par conséquent, émission de gaz à effet de serre. « Une seule commande vaut mieux que plusieurs petites, recommande l’Ademe, c’est moins de transport et moins d’emballages. »
Afin de réduire le nombre de kilomètres parcourus par vos colis, pensez à commander local chaque fois que c’est possible. Enfin, pour récupérer votre achat, allez le chercher à pied ou à vélo, ou bien sur votre parcours domicile-travail, par exemple, pour éviter un trajet spécifique en voiture.
Moins d’emballages
Le suremballage fait évidemment partie des préoccupations du consommateur responsable. « Les produits de l’e-commerce sont bien plus emballés que ceux achetés en magasin », constate l’Ademe, qui préconise, lorsque vous remarquez qu’un colis est trop emballé, de laisser un commentaire sur le site du vendeur, car cela « pourra l’aider à progresser dans sa démarche ». Pour finir, papiers, cartons ou plastiques de rembourrage devront être triés et déposés dans les bons bacs de recyclage, voire être apportés en déchèterie.
Regrouper ses achats en ligne, privilégier les produits fabriqués à proximité de chez soi, opter pour des procédés de fabrication écologiques et éthiques… sont autant de petits gestes qui participent à devenir un e-consommateur responsable.
Pour en savoir plus, consulter le site Ademe.fr.
Catherine Chausseray
Crédit photo : SHUTTERSTOCK